Incertitudes dans le secteur de l’huile d’olive.

Si nous avons parlé ces dernières semaines du problème du pillage des oliveraies millénaires et comment Salvem lo Montsiá affrontent ce problème, nous voulons aujourd’hui vous expliquer la grande inquiétude que notre secteur vit ces derniers mois. En effet, quatre facteurs conjoncturels sont entrés en jeu et ont mis en danger des milliers de producteurs espagnols. S’ils ne sont pas résolus, ils finiront par aggraver le problème du pillage et de la perte du patrimoine économique, naturel et culturel : la concurrence, la baisse de la consommation d’huile d’olive, la modération des prix sur le marché et la baisse des revenus des producteurs.

En juillet dernier, 20.000 agriculteurs andalous ont manifesté dans la rue  (voire le reportage en TVE ici). Ils dénoncent le fait que cette année le prix moyen est de 2 euros par kilo d’olive (un euro de moins que l’année dernière à cette époque), alors que leurs coûts de production atteignent 2,7 euros par kilo, ce qui entraîne des pertes considérables.

Comme l’a expliqué une étude de la société multinationale Deoleo (représentant de marques telles que Carbonell, Koipe et autres), le risque existe que jusqu’à 200.000 producteurs traditionnels espagnols puissent « disparaître » dans les dix prochaines années en raison de la concurrence internationale accrue (généralement soutenue par une production mécanisée), qui s’ajoute à une baisse de la demande d’huile. Ces deux facteurs poussent à la baisse le prix du marché de l’huile d’olive, ainsi que celui de l’agriculteur. Un article du journal  El Periódico del mes de mayo nos hablaba de este estudio.

La production la plus vulnérable à ces risques est précisément la production artisanale, car elle est la moins susceptible d’intégrer la mécanisation à outrance car elle se développe dans de petites exploitations de 1 à 3 hectares. Les huiles obtenues de façon plus artisanale sont toujours plus coûteuses à réaliser, ce qui fait que, face à une baisse générale des prix sur le marché, elles entreront en pertes plus rapidement. En outre, des variétés autochtones telles que le picual peuvent être perdues si elles ne sont pas produites dans ces exploitations.

 

En ce qui concerne Ralda+Friends, no continuerons à travailler à la durabilité économique et sociale de ce secteur et nous espérons vous annoncer des nouvelles moins pessimistes.